Afin de préserver les espaces extérieurs, le projet propose une densification du bâti par une surélévation et un prolongement du bâtiment existant.

La façade vitrée, quelques 2900 panneaux de degrés de transparence variables, dissimule la disposition régulière des fenêtres et des niveaux. De plus, elle reflète ce qui l’entoure de près et de loin. Elle se fond dans le paysage mais ne disparaît pas. L’écran reste visible. Il s’affirme même tout en abstraction et légèreté.

A l’intérieur, histoire de marquer à la fois la ligne de fracture et de contact entre les deux entités, les sols, les murs, les charpentes et les plafonds sont peints en vert tilleul, chaud et clair, gommant les textures des matériaux utilisés. En revanche, dans les salles de classe, nous avons opté pour un traitement plus neutre où le blanc et le gris prédominent.

L’organisation interne  a été prolongée et renforcée au moyen d’un grand hall central qui surplombe les étages du vieux collège et des escaliers assurant la liaison.

L’ensemble de l’ intervention joue généreusement avec la lumière. Nous avons cherché à amplifier son rayonnement. Des puits lumineux inondent l’entier de l’édifice, l’ancien et le nouveau. Les façades en miroirs désarticulent et reconstituent les images réverbérées du monde environnant.

Notre travail ne s’est cependant pas arrêté à l’agrandissement du collège. Nous avons également procédé à la réorganisation  des salles spéciales par discipline et changé l’emplacement de la cafétéria. Elle est désormais installée dans l’immense rez-de-chaussée à l’entrée sud du bâtiment. Les buffets chaud et froid sont abrités dans des boîtes de couleurs qui fragmentent l’étendue dégageant des coins conviviaux. On peut s’y regrouper, discuter, manger une assiette, boire un verre.